LA FEE MORGANE
Il était une fois un roi qui régnait sur la Cornouailles. Il s'appelait Gorloës, seigneur de Tintagel. De sa femme Ygerne il avait eu deux filles, celle qui allait devenir la femme de Loth d'Orcanie, et Morgane qui allait devenir Fée.
À la mort de son père, Morgane fut élevée par son beau-père, Uter Pendragon. Elle fut mise très tôt aux lettres et devint habile en toutes sciences, dans les sept arts et surtout en ceux de médecine, d'astronomie, de magie et d'ingromancie enseignés par Merlin. Pour cette maîtrise en clergie l'appela-t-on Morgane la Fée. C'est sans doute à cette époque qu'elle visita pour la première fois l'île Fortunée d'Avallon, où elle devint rapidement reine écoutée, aimée, entourée de ses neuf soeurs dont Moronoé, Mazoé, Gliten, Glitonéa, Glito, Tyronoé. Personne à Tintagel ne devinait ses voyages, sauf peut-être Merlin quand il la voyait revenir de ses longs envols, les cheveux mouillés et parfumés.
Le temps passait, elle grandissait. Uter était mort maintenant et Morgane avait suivi son demi-frère Arthur et sa jeune épouse Guenièvre en la forteresse de Camelot. Tous les preux, dont Lancelot, n'en avaient que pour Guenièvre. Morgane se contentait des pâles chevaliers blessés, qu'elle recueillait sur les grèves perdues et soignait par ses sciences.
Enfin, un jour, le cousin de Guénièvre vint à passer au château. « Guyomar était bien taillé de corps et de membres, et beau chevalier à merveilles et jeune. Si parlèrent tant ensemble entre eux deux qu'il la prit d'amours et tant plus elle le regardait tant plus lui plaisait ; si le cueillit en si grand amour que rien ne lui fut refusé. »
Pauvre Morgane, ce rare bonheur terrestre lui sera vite enlevé. Souventes fois en secret les amants se rejoignent, mais un matin la reine Guenièvre les surprend, entre en grande fureur et les sépare. Trahie, déchirée, Morgane va dès lors la détester toute sa vie durant Elle se retire « embaumer » son chagrin loin du monde et des hommes, quand un autre coup au coeur transforme pour toujours la Fée sage et rêveuse en Morgane vengeresse.
Elle avait depuis peu mis son amour dans un chevalier dont elle se croyait uniquement aimée, mais il la trompait en lui préférant une autre demoiselle. Un jour, ils avaient convenu de se rencontrer au secret d'un val, le plus riant, le plus beau que l'on puisse imaginer. Morgane avertie courut à eux et les surprit comme ils se donnaient les plus tendres témoignages d'amour. Peu s'en fallut qu'elle n'en mourût de douleur, mais revenant à elle, elle jeta sur le val un enchantement dont la vertu était de retenir pour toujours tout chevalier qui aurait fait à son amie la moindre infidélité d'action ou de pensée. Le chevalier fut la première victime du charme; quand il voulut s'éloigner il se sentit arrêté par une force invisible. Et la demoiselle se trouva enfermée dans la glace jusqu'à la ceinture, et de la ceinture à l'extrémité des cheveux dans un feu ardent.
Morgane fit construire des maisons, une chapelle afin d'accueillir les amants parjures qui y viendraient s'emprisonner, et de sa tour ferrée gouverna les lieux.
« Le Val sans retour, Val des Faux Amants ou Val périlleux était de grande étendue, dit-on, environné de collines couvertes de belles verdures., Au milieu jaillissait une claire fontaine, la clôture en était merveilleuse, c'était en apparence une muraille élevée et épaisse, en réalité ce n'était que de l'air. » Quand un chevalier volage par hasard s'y aventure, aussitôt l'étau de brume l'encercle, se resserre et à jamais l'enferme.
Au bout de dix-huit années il s'en trouva deux cents à être ainsi retenus, jusqu'à ce que Lancelot, le coeur fidèle à Guenièvre, vienne les délivrer. « Alors du Val sans retour château, jardin, murailles, gardiens et dragons, enchantements, tout disparut grâce à la vertu de Lancelot, le chevalier sans reproche à l'égard de sa mie. »
Une fois encore Morgane est vaincue, sur Arthur et son royaume elle jette alors sa malédiction, mais point n'est besoin de sortilège pour que les hommes se détruisent : Mordred et les tristes intrigues suffiront au déclin de Camelot et des rêves chevaleresques.
TAILLE : Grande.
ASPECT : Ses longs et brillants cheveux noirs sont nattés. On a vu son regard gai et innocent, rêveur et mélancolique, puis désenchanté et dur. Etrange, un peu sauvage et hallucinée comme son maître Merlin. Petit à petit, Morgane a perdu sa nature de femme pour prendre l'aspect désincarné de certaines Fées que le regard du mortel éclaire ou assombrit selon son état dâme.
VETEMENTS: A la mode du temps, de préférence en blanc, noir et vert.
HABITAT : L'atelier de Merlin. On lui connaît plusieurs demeures. Tour ferrée, Chastel d'acier, Bellegarde, la Tour désolée. Elle a vécu à Tintagel et Camelot. Mais ses vrais royaumes sont ceux dAvallon et du Val sans retour. Elle hante l'un et l'autre encore aujourd'hui.
NOURRITURE : La pomme.
MŒURS : A la fois femme et savante, Fée sylvestre, Nymphe des vagues, sorcière et Enchanteresse. C'est l'une des figures les plus riches, les plus attachantes de la Vendoise des Fées. Certes elle est dérangeante puisqu'elle va oser crier sur tous les toits l'infidélité des immaculés et irréprochables quêteurs du Graal
ACTIVITES : Experte des sept arts, « grant clergesse » d'astronomie, grande savante en toutes formes de magie et médecine. Elle possède des baumes pour toutes les blessures, excepté pour celles de son propre coeur
FEE MORGANE
La Fée Morgane, reine d'Avalon, l'île aux Pommes de l'autre monde, porte une branche de pommier, symbole celtique de la paix et de l'abondance. Habile sorcière, elle joue souvent un rôle obscur, s'opposant à Arthur et manipulant les héros. Plus symboliquement, elle est une déesse hivernale des ténèbres et de la mort, par opposition à Arthur, seigneur de l'Été. Elle révèle l'aspect rédempteur de son personnage lorsqu'elle se fait la reine guérisseuse d'Avalon, gardant le corps d'Arthur dans la mort.
La nature de la fée Morgane apparaît dans sa double pratique de la guérison et de la magie noire. C'est une épine dans la vie d'Arthur, mais aussi sa gardienne dans la mort. Bien qu'élevée dans un couvent, elle fut une magicienne douée.
Qui est Morgane ?
Certains la représente comme un être abject, d'autres comme une fée bonne mais ayant subi tellement de revers et d'abus qu'elle en est devenue, de par la force des choses, perverse et cruelle. D'autres essaient d'en présenter une image plus sereine malgré ses travers.
J'ai lu beaucoup d'auteurs à son sujet ainsi que divers résumé dans plusieurs bouquins traitant de la période Arthurienne. Une discussion virtuelle avec plusieurs internautes m'a permis de vérifier que la légende de Morgane est vaste et extrèmement différente d'un auteur à l'autre.
Je retiens donc celle du livre de Jean Markale, dans la série "Le Cycle du Graal" / Quatrième époque, La Fée Morgane, Paris : Éditions Pygmalion, c1994
Commençons par le résumé au dos du livre dans lequel est écrit ce qui suit : "C'est la Déesse, l'ordonnatrice suprême, celle par qui le scandale arrive, la maîtresse absolue de la Vie, de la Mort. Femme éternelle, mère, amante et fille tout à la fois, inspiratrice de toute destinée sur terre, Morgane demeure l'une des plus belles images mythologiques féminines que l'imaginaire humain ait créée."
Et dire que plusieurs personnes disent que Jean Markale n'aime pas Morgane. et que l'image qu'il en donne est négative.
Mais qui est Morgane ?
Selon le site "Bretagne : Lexique des noms propres" (Ce site n'existe plus)
Morgane : fée, fille d'Ygerne et du duc de Tintagel, demi-soeur d'Arthur
Une autre source (que je n'ai pu retrouvée) retrace l'histoire de Morgane comme suit :
"Arthur a-t-il trois, six ou neuf soeurs ? Morgane est-elle l'une d'elle ? Est-elle la soeur amante avec qui il engendre Mordred ? Son visage se multiplie et se déforme. Élève de Merlin qui l'aime, Morgane est la seule qui puisse rivaliser avec lui car leurs pouvoirs sont de même nature : habiles médecins, ils prophétisent l'avenir et peuvent se métamorphoser et se déplacer plus rapidement qu'aucun mortel.
Semblable aux prêtresses des anciennes religions, elle passe le plus clair de son temps loin de la cour, dans ses refuges forestiers, ou dans son vrai domaine, l'île d'Avalon où elle approfondit son savoir. La marque de l'Autre Monde est plus forte chez Morgane que chez Arthur. En elle, héritière des déesses, subsiste l'archétype des fées des légendes celtiques. De la divinité qu'elle fut, elle a gardé les pouvoirs, les fonctions multiples et parfois contradictoires.
Il en est ainsi de son attitude vis à vis du Roi : tantôt elle cherche à le combattre, voire à le tuer ; tantôt elle le soigne, le conseille, veille sur lui. Au temps de sa rivalité avec Arthur, elle lui vole Excalibur, tente de le tuer, emprisonne ses chevaliers, lui révèle son infortune conjugale en le menant à la chambre aux images où Lancelot, qu'elle a gardé des mois prisonnier, a peint avec réalisme les épisodes de ses amours avec la Reine.
Capable de terribles colères, elle ne connaît pas le pardon. Elle soumet Guenièvre au test de fidélité, et défend l'honneur Arthur. Elle punit le mensonge, le parjure, et le crime de lèse-majesté. L'enchantement du Val sans Retour, pour cruel qu'il semble, ne frappe que les chevaliers infidèles. Ceux qui ont respecté leur engagement envers leur bien-aimée n'ont rien à craindre des enchantements de Morgane.
Elle apparaît enfin comme la dame elfique à qui Merlin et Barinthus confient le Roi mourant afin de le maintenir en vie. Cette mission - elle est bien la soeur du roi - Morgane se l’attribue dans tous les récits qui racontent la fin d'Arthur et son départ pour le monde surnaturel. "
Selon Markale, Morgane est partout présente dans le cycle Arthurien, tout comme Merlin, mais cachée la plupart du temps car elle fait peur.
Merlin, fils du diable et d'une mortelle, n'aura dans sa vie que deux véritables disciples, Viviane la Dame du Lac et Morgane la reine de l'Île aux Pommiers.
Viviane sous la volonté de Merlin deviendra la mère nourricière du plus grand chevalier au monde, Lancelot. Afin que celui-ci puisse exercer son futur rôle de héros, Morgane veillera à dresser des obstacles devant lui. Elle est celle qui provoque, par tous les moyens, l'action humaine en permettant aux héros de se dépasser à chaque épreuve.
Elle est à la fois guerrière, prêtresse, magicienne. Elle est la continuatrice de Merlin dans le sens de la provocation, de l'énergie créatrice.
Viviane, elle représente plutôt le coté protecteur de Merlin.
On rencontre Morgane dans divers récits sous des noms différents ce qui souvent instaure le lecteur dans la confusion. Morgue, Morgain, Morgause.
Le premier écrivain à avoir parlé de Morgane est Geoffroy de Monmouth vers 1235. La description qu’il nous donne de Morgane à l’Ile des Pommiers est le prélude de sa légende dans la littérature :
"Neuf soeurs gouvernent par une douce loi et font connaître cette loi à ceux qui viennent de nos régions vers elles.
De ces neuf soeurs, il en est une qui dépasse toutes les autres par sa beauté et par sa puissance.
Morgane est son nom, et elle enseigne à quoi servent les plantes, comment guérir les maladies.
Elle connaît l'art de changer l'aspect d'un visage, de voler à travers les airs, comme Dédale, à l'aide de plumes."
La légende Arthurienne se déroule dans un pays magique, féerique, dans lequel les personnages se cachent dans des zones tantôt de lumière, tantôt d'ombre. C'est dans ces zones d'ombres que Morgane se complaît mais l'ombre de Merlin plane au-dessus d'elle l'empêchant d'aller trop loin.
Quelques lieux associés à Morgane
Le Val sans Retour
Profonde vallée creusée dans le schiste pourpre, prolongement du massif forestier de Brocéliande. Le long du sentier balisé. On retrouve trois étangs, dont le plus beau, celui du Miroir aux Fées. La légende rapporte qu'il s'agit du domaine de la fée Morgane, demi-soeur du roi Arthur, et qu'elle y retient les amants infidèles. Lancelot et les chevaliers de la Table Ronde y furent enfermés.
À qui valse en retour au beau val sans retour, le Fou peut raconter ce que lui dit naguère le comte de Comper, en le château duquel le Fou faisait le fou, et composait sans rimes.
La fée Morgane était, dit-on, la soeur du roi Arthur qui gouverna Bretagne au temps des fées.
C'est faux, mon Fou, en fait Morgane était la soeur de Merlin l'enchanteur. Et ce sont ses amants
qu'elle enfermait toujours dans le val sans retour où elle avait château que l'on ne pouvait voir,
pour punir son premier qui l'avait délaissée.
Or la Dame du Lac qui prit Arthur blessé et cela son épée, était aussi Morgane.
Elle a sauvé Arthur et l'a pris pour amant en ce lieu inconnu où depuis elle attend.
Et Viviane la fée, sire comte, contez ce qu'il advient d'elle, l'amante de Merlin.
Viviane était la fille d'un de mes ancêtres.
Élève de Merlin, elle était aussi fée.
Elle vivait alors dans le château du Lac au fond de la vallée où Morgane la fée capturait ses amants. Quand Arthur disparut, elle endormit Merlin et rejoignit Morgane.
Ils attendent depuis dans ce château étrange dont l'entrée est sous l'eau dans le Val sans retour.
Et qu'est-ce donc alors, que ce lieu que l'on nomme le Tombeau de Merlin? On n'y voit rien d'étrange.
Y fut jadis dolmen, dont une pierre dressée devint Perron Merlin, tout prêt de la fontaine qu'on dit de Barenton. Quant aux trois autres pierres, elles furent dispersées pour perdre le secret de la seconde entrée du Château sous le Lac.
On dit, beau sire comte, qu'un jour prochain viendra où Arthur et Merlin, surgissant du sommeil,
rendront à la Bretagne sa splendeur de naguère et mèneront Bretons à leur nouvelle gloire.
C'est rêve d'enfançon que ce beau conte là, Arthur et fée Morgane, Merlin et fée Viviane, quand se réveilleront auront bien mieux à faire que reprendre une guerre qui fut perdue naguère.
Le monde a bien changé et à part quelques sots, Bretons n'ont plus envie de répandre le sang.
Voilà ce que m'a dit, dans un loin temps passé, le comte de Comper pour qui je fis le Fou
et qui m'a honoré de sa grande amitié.
Espérant avoir plu à la noble assemblée, je fais sonner grelots et signe en grimaçant:
Fol Fou du Château d'A.
Avalon = Avallon
Ile sacrée sur laquelle vivent les prêtresses de Ceridwen. On ne peut s'y rendre qu'après avoir été initié à certains secrets : il faut, entre autres, savoir appeler la barque, mais également savoir s'y rendre à pied, au travers de marais labyrinthiques. Le commun des mortels voit, en lieu et place d'Avalon, "l'Ile aux Moines", abritant un monastère et servant de lieu de retraite.
L'île magique est entourée de brumes et en son centre se dresse une haute
montagne. A son sommet, un cercle de pierre se dresse vers le ciel, prêt à recevoir les offrandes et catalyser les incantations.
Il y est aussi dit :
L'Ile d'Avalon, Les Dames du lac
Avalon est la terre des initiés. Le commun des mortels ne voit, à sa place, que l'île des Prêtres, où se dressent monastères et couvents. Mais celui qui sait peut, en posant ses deux mains jointes sur la bouche, émettre ce léger sifflement, comme un petit cri d'oiseau, qui fait venir la barge noire. Et les rameurs, des petits hommes à moitié nus, à la peau tatouée de mystérieux dessins, ne diront pas un mot de toute la traversée.
Au moment où la barge s'enfoncera plus profondément dans le brouillard, il faudra que l'initié accomplisse le rite. Celui sans lequel les voyageurs erreront éternellement sur ces eaux obscures. Il lui faudra tendre ses deux bras vers le ciel, les paumes tournées vers les nuages, et rester ainsi en pleine concentration, jusqu'au moment où il pourra les abaisser, sans hâte, en expirant très légèrement. Alors le brouillard s'épaissira.
"La barge, cependant, poursuivait sa course silencieuse à travers une ombre de plus en plus épaisse qui ressemblait maintenant aux ténèbres de la nuit. Puis, brusquement, comme un rideau qui se déchire, la brume se dissipa, dévoilant une étendue paisible d'eau ensoleillée bordée d'herbe.
Non loin se trouvait la Montagne, le Tor, autour de laquelle s'enroulait, telle une spirale, le chemin réservé aux processions. A son sommet, étincelant sous le soleil couchant, était un cercle de pierres immenses dressées vers le ciel. Au pied de la Montagne étaient groupés les bâtiments réservés aux prêtres et, comme accrochés aux premières pentes, le Puits Sacré et le reflet miroitant d'une pièce d'eau. Des bosquets de pommiers bordaient le rivage."
Morgane selon d'autres sources virtuelles
Morgane la Fée = Morgue = Morgain = Morrigan = Anna
Duchesse de Cornouailles. Fée. Fille d'Ygerne et du Duc de Cornouailles. Demi-soeur d'Arthur. Nièce de Viviane et de Morgause. Cousine de Lancelot, elle s'éprend de lui. Mère de Mordret et d'Yvain. Amie de Guilemer. Elle est essentiellement guérisseuse : ses onguents guérissent les blessures d'Erec et la folie d'Yvain. Prêtresse d'Avalon. Elle s'unit à Arthur lors des rites de Beltane. Petite, brune, les yeux noirs.
Chez Wace, elle est le fille d'Uther et elle épouse Loth de Lothian. Il y aurait apparemment une confusion avec le personnage de Morgause.
Morgane, la Fée, demi-soeur d'Arthur, épouse du roi Urien, mère d'Yvain aux Blanches Mains.
Absente des récits primitifs gallois concernant le mythe d'Arthur et le cycle du Graal, le nom de Morgane apparaît pour la première fois dans l'Erec et Enide de Chrétien de Troyes, et encore sous une forme masculine (Morgan Tut, chef des médecins d'Arthur).
A noter parmi les thèmes et les figurations les plus archaïques de la mythologie celtique, le personnage de Morrigane (ou Morrigu), une représentation de la déesse universelle, appartenant à la lignée des Tuatha Dé Danann.